Collégiens en décrochage scolaire

• Répondre aux fondements de notre projet d’établissement, aux principes de sa fondatrice Anne-Marie Martel, aux missions de l’enseignement agricole, notamment la mission n°3 (article L.813-1 du Code Rural et de la pêche maritime) « l’insertion scolaire, sociale et professionnelle », aux valeurs de l’enseignement catholique comme accompagner le jeune dans sa scolarité en prenant en compte l’ensemble de sa personne afin de favoriser au mieux son épanouissement personnel et sans oublier la défense des valeurs de l’école républicaine.
• Lutter contre la rupture scolaire et favoriser l’égalité des chances par une scolarité individualisée.
• Apporter un plus au collège unique et repenser les parcours individualisés, ce que ne permet plus la circulaire de la rentrée 2013 pour les élèves de moins de 15 ans (publiée au B.O. en avril 2013, II.1).
• Donner du sens à sa scolarité en devenant acteur de ses apprentissages et de son orientation, reprendre confiance, découvrir et croire en ses capacités et compétences.

Ce dispositif entend donc répondre aux différentes formes d’échec qui sont les signaux de rupture scolaire, sociale et/ou familiale et qui entraînent une insertion professionnelle difficile par un manque de qualification (redoublements successifs, exclusions en cours d’année, trouble dyslexique, hyperactivité, problème de concentration, rupture avec le milieu familial, refus de l’autorité, arrêt de la scolarité, etc.) en proposant un encadrement individualisé qui permettra de donner un sens à sa scolarité et de définir son orientation.

Être collégien
Les élèves accueillis ont l’âge d’être inscrits au collège, mais ne peuvent pas suivre une scolarité « standard », un parcours individualisé, adapté leur permettra, à terme de rejoindre des filières générales ou professionnelles.

Vouloir bénéficier d’une nouvelle chance
Le chef d’établissement reçoit chaque jeune et sa famille en entretien pour expliquer qu’à Massabielle « tous les compteurs sont remis à zéro ». En effet, l’inscription ne prend en compte ni le comportement, ni les résultats obtenus dans les établissements précédents mais la motivation de l’élève pour bénéficier d’une nouvelle chance. De plus, l’équipe éducative ignore tout de ce parcours afin de laisser à l’élève la chance de prendre un nouveau départ et de se découvrir lui-même aux yeux de ses enseignants.

La majorité de ces collégiens étant victime d’échec scolaire, il nous a fallu revisiter notre façon d’enseigner et mettre en place, en plus des enseignements généraux, une pédagogie de projets afin de les accompagner au mieux et de ne pas répéter un parcours scolaire “classique” qui les a déjà écartés du groupe classe en accentuant ainsi leurs diverses difficultés.

L’individualisation
L’axe pédagogique fondamental est basé sur l’individualisation. De ce fait, les élèves construisent avec l’enseignant responsable du dispositif un emploi du temps individualisé. Cet emploi du temps peut être réajusté à la demande de l’élève ou de l’enseignant responsable après concertation avec les enseignants participant à ce dispositif.

La découverte professionnelle
Des visites d’entreprises accompagnées d’enseignants sont organisées afin de faciliter l’orientation professionnelle.

La découverte de soi
Pour se découvrir et grandir, les élèves conduisent, tout au long de l’année, un projet artistique autour de plusieurs intervenants professionnels, mis en scène par Luc Blanchard (acteur et metteur en scène clermontois) et présenté, à tous, à l’extérieur de l’établissement en fin d’année.

Les évaluations finales

Afin de rendre possible leur orientation en fin de 4ème une évaluation globale de fin d’année leur est proposée à l’issue d’une semaine de révision en dehors de l’établissement., souvent en bord de mer.

Cette classe permet d’apporter un accompagnement, un suivi, une évaluation individualisés et une réussite à l’orientation et au DNB ; offrant ainsi à chacun la possibilité de se réconcilier avec le système éducatif, de prendre confiance en soi et en ses véritables capacités et de ne plus subir le système.

A la rentrée suivante, l’entrée en classe de 3ème sera une évidence.

Ce dispositif est soutenu par l’institution Sévigné Saint-Louis (dans laquelle les élèves sont inscrits) et la Fondation de France qui finance généreusement et durablement les projets réalisés par les élèves.